Sans doute intrigué autant par mon style que par le choix de mes sujets, un journaliste m’avait un jour demandé:
- Est-ce que vous peignez aussi des paysages?
- Non. Je trouve ça mortellement ennuyant, lui avais-je répondu spontanément.
Comprends-moi bien: je suis éblouie par un beau paysage et j’admire profondément les peintres paysagistes.
Toutefois, peindre des paysages et tenter de reproduire cette splendeur n’est vraiment pas ma tasse de thé. Tu peux feuilleter tous mes cahiers de croquis, tu en trouveras peut-être deux ou trois, maximum!
Ce qui m’émerveille, moi, ce sont les détails de la nature et leur mystère. Quand tu prends le temps d’observer les motifs géométriques, les subtilités et la symétrie époustouflante des insectes, des fleurs, des cailloux ou des cristaux par exemple, tu découvres un univers entier. Tu ne peux que ressentir une profonde humilité devant cette perfection.
C’est absolument fascinant!
Un univers dans un univers.
Bref, je préfère dessiner un arbre plutôt qu’une forêt et une feuille plutôt qu’un arbre, tu comprends?
À mes yeux, il y a autant de nuances et de subtilités dans la carapace d’un insecte que dans le plus majestueux paysage.
C’est comme le reste: à trop regarder au loin, on en oublie de ressentir ce qui est présent sous nos pas.
Enfin... à mon humble avis, comme aimait le répéter René Lévesque!
Toi, qu’en penses-tu?
T’es mon artiste préférée !